Schéma de couverture de risques en incendie (2010-2015)

(Proposition)

Rencontre avec Éric Gosselin, Président de l'APPQ

17 septembre 2010

 

Texte et photos: Christian Thibault

 

 

 

Suite à la présentation publique par la Ville de la proposition de schéma de couverture de risques 2010-2015 jeudi dernier, je me suis rendu aux bureaux du Syndicat des pompiers professionnels de Québec vendredi pour recueillir les réactions du Président de l'APPQ, Éric Gosselin.

D'entrée de jeu, Monsieur Gosselin déclare qu'il n'a pas été surpris des principaux éléments de la nouvelle proposition parce que l'ensemble de ces derniers avaient été évoqués d'une manière ou une autre au cours des derniers mois.

Il avoue ne pouvoir que se réjouir de l'augmentation de la force de frappe au centre-ville de Québec et celui de Sainte-Foy: c'était selon lui la principale faiblesse du premier schéma et il est très content que la situation, qui avait été décriée par le syndicat, ait été finalement corrigée.

Cependant, pour Éric Gosselin, la grande faiblesse de cette proposition de schéma 2010-2015 est le 75% de la population desservie en moins de 5 minutes par 4 pompiers comparativement au 96% du précédent schéma. « C'est très malheureux et très décevant que pour mieux desservir le centre-ville, on diminue la performance dans les périphéries» ajoute Éric Gosselin. «On crée par le fait-même deux catégories de citoyens à Québec, ceux qui ont un service-incendie de première qualité et le reste qui doivent se contenter d'un service de second ordre. On noie la population de statitiques qui sont plus ou moins applicables pour justifier la baisse de performance: il y a peut-être moins d'interventions en banlieue mais c'est le temps de réponse qui prime comme partout ailleurs ! Il y a des maisons d'un million de dollars dans certaines banlieues: si on arrive sur le lieux en 10 minutes, on a beaucoup moins de chances de limiter les dégâts et cela sans parler des vies humaines ! On a l'impression qu'avec ce schéma, la Ville attend qu'il arrive un malheur ! Il est très important que tous les citoyens soient desservis le mieux possible» de renchérir Éric Gosselin. « Si la Ville a accepté de donner des permis de construction, elle a en retour l'obligation d'offrir des services de qualité à tous les citoyens.»

Il ajoute que l'APPQ a toujours prôné la réalisation du schéma à 19 casernes de 2005. Par la suite, selon les besoins, il y aurait pu y avoir des ajustements pour renforcer la force de frappe.

Il trouve également malheureux que le syndicat soit perçu comme alarmiste lorsqu'il insiste sur le temps de réponse. «On est sur le terrain nous: on sait c'est qoui la différence entre 5 et 10 minutes pour sauver une vie !»

La balle est maintenant dans le camp des citoyens et Monsieur Gosselin espère qu'ils se présenteront nombreux aux séances de consultation.

 

 

 

Copyright © 2010 SPIQ.CA, Tous droits réservés.