Une aventure humanitaire dans une favela du Brésil

3 novembre 2008

 

Texte: Christian Thibault

Photos: Sylvain Fiset

 

Grand voyageur, Sylvain Fiset (cas.9, pel.2) fait la connaissance d'une Brésilienne en Espagne en septembre 2007.

Ensemble, à distance, ils ont réussi à se voir régulièrement et Sylvai a entrepris il y a quelques semaines son troisième voyage là-bas cette année. Comme sa copine travaille en semaine, en plus de perfectionner son portugais, Sylvain a décider de s'investir auprès de la population locale avec un projet bien spécifique.

Voici les explications de Sylvain: " J’ai fait la connaissance du propriétaire d’une école de surf pour les enfants d’une favela. La favela Titãzinho située tout près du port de Frotaleza. João-Carlos a fondé cette école, il y a 13 ans, dans le but d’occuper les jeunes et les sortir des rues et de l’emprise de la drogue. Depuis, il a plus de 30 élèves à temps plein. 4 des plus grands surfeurs Brésiliens, connus mondialement, viennent de son école. João-Carlos m’a invité à lui venir en aide lors de mon prochain séjour... "

" ...Mon projet est d’arranger l’école un peu. Tu vois, il y a une pièce qui doit être aménagée en salle de visionnement. Pour que les jeunes regardent des films des plus grands surfeurs du monde et leur donner l’espoir d’en faire autant un jour. Pour l’instant, il n’y a absolument rien à l’intérieur. Pas de télévision, pas de lecteur dvd, pas de chaises, les murs sont défraîchis, le plancher sans recouvrement, aucun éclairage. Ce que je veux faire est de leur redonner cette salle. Repeindre le local, acheter de l’ameublement, acheter une télévision et un dvd. Je veux aussi faire découvrir aux jeunes mon pays. Je veux qu’ils voient l’hiver. Je veux qu’ils apprennent où est le Canada, l’Europe, les autres continents et où ils se situent dans le monde... "

Les favelas, espèces de bidonvilles brésiliens sont très dangereuses. Un extrait d'un courriel de Sylvain daté du 8 octobre: "...Hier, j'ai découvert que Titãzinho est la favela la plus dangereuse de la région. Tout le monde me déconseille d'y aller. Je prends mes précautions. Je reste toujours avec le propriétaire de l'école, je ne m'y rends qu'en taxi, je ne porte jamais de bijoux et je n'apporte que le strict minimum en argent. Le problème est que les résidents me disent que certaines fois, les assauts se résultent en meurtre. Bon, j'essaie de ne pas y penser. Surtout, il ne faut jamais résister à un assault. Ils peuvent te tuer pour un poignée de trente sous. J'ai donné ma promesse à des enfants que j'arrangerais leur salle de repos et une promesse à un enfant ne peut être rompue !... "

Une semaine plus tard, Syvain avait réussi à se sécuriser dans ce milieu en engageant un chauffeur de taxi du quartier et en étant toujours accompagné du fils de João-Carlos, David qui lui enseigne aussi le surf.

Depuis les travaux ont progressé et les achats ont été faits !

Pour remercier Sylvain, João-Carlos a décidé de dessiner sur l'un des murs son tatouage qui représente le logo de la caserne 9.

Sylvain nous a donc fait parvenir quelques photos que nous vous présentons maintenant !

 

 

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